eros 4
Toi que je connais à peine Tu suscites cette envie en moi que je ne veux éprouver. Tu accapares mes rêves, quand seule, la nuit m’accompagne. En ta présence, je me souviens troublée de ces moments où mes pensées t’ont déshabillé. Pensées intrusives qui me laissent imaginer tes mains ce baladant de mes seins à la courbure de mes hanches, ou encore ton souffle chaud au creux de ma nuque, coupé par excitation. Mais ta voix me ramène à la raison. J’ai comme l’impression d’avoir pénétré ton intimité sans même avoir effleuré ton être. Cela m’effraie, Ce qui se passe en moi m’effraie car je sais éperdument que t’avoir me mènerait à ma perte. Car une fois ce désir charnel consumé, toi et moi redeviendrons de simples inconnus, laissant place à l’indifférence. Alors encore ce soir, je rentre seule, te connaissant un peu plus et amplifiant intensément mon désir de t’avoir. Jusqu’à la nuit où mon esprit se résignera, où toi, mon fantasme, tu resteras à jamais un rêve résident perpétuel de mon âme.
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